L’histoire est connue : Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn, le précédent Rabbi de Loubavitch, n’avait pas cessé, dans l’URSS de Staline, de lutter pour le maintien et le renforcement du judaïsme. Alors que les communautés juives ne savaient plus comment résister aux coups de boutoir de l’antisémitisme, Rabbi Yossef Its’hak multipliait les actions. Créant des écoles juives, des bains rituels, rouvrant des synagogues abusivement fermées, Rabbi Yossef Its’hak devint vite, pour le pouvoir soviétique, celui qu’il fallait abattre. Il fut arrêté et condamné à mort puis, miraculeusement, sa condamnation fut commuée en une peine de relégation dans un village reculé pour une longue période. Finalement, l’exécution de cette peine même ne dura que quelques jours et les 12 et 13 Tamouz devinrent les jours anniversaires de la libération de Rabbi Yossef Its’hak.
“Seul notre corps a été envoyé en exil, notre âme, elle, est libre !”Au cours de cette histoire, un épisode doit être relevé. Sur les marches du train qui devait le conduire dans cet exil qu’on croyait alors devoir être bien long, Rabbi Yossef Its’hak s’adressa aux ‘Hassidim qui, négligeant tous les risques, étaient venus nombreux le saluer avant son départ. Sans peur, il prononça ces fortes paroles : “Seul notre corps a été envoyé en exil, notre âme est libre et n’est soumise à aucune domination étrangère.” Il invitait ainsi ses disciples à toujours conserver la noble et exigeante condition de l’homme libre.
Il est clair qu’aujourd’hui nous vivons des temps qui semblent plus faciles. Ce sont des temps où la conviction et la pratique religieuse ne soulèvent pas généralement la colère du pouvoir et ne sont pas liées à des risques insurmontables. Cependant, même dans ces conditions-là, l’homme peut ne pas ressentir pleinement l’étendue de sa liberté. Prisonnier de son milieu, de ses habitudes, il peut ne pas croire à sa liberté. Il peut, sans même s’en rendre compte, s’enfermer dans les contraintes du monde qu’il s’est créé et penser que cette situation-là est irrémédiable. C’est justement dans un tel cas que Rabbi Yossef Its’hak nous donne son exemple. La liberté est à conquérir et elle appartient à tous. Dans les pires conditions, personne ne peut nous la retirer car elle est l’éternel cadeau de D.ieu. Il suffit de l’accepter.
mardi 30 juin 2009
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