dimanche 28 janvier 2007

Le 10 Chevat 5711 : Il prend la tête des 'Hassidim 'Habad

A partir de cette date, son histoire se confond avec celle de Loubavitch qui, sous son impulsion, connaît un élan extraordinaire.








Le Rabbi MH"M


Gendre du Rabbi Rayats, il lui succède. Né à Nikolaiev, ville dont son père Rabbi Lévi Its'hak Shneerson était le Rav, le 11 Nissan 5662 (1902), il manifeste dès son plus jeune âge des dons extraordinaires au point que, dès l'âge de la Bar Mitsva (13ans), il est considéré comme un Gaon (un Géant).


Après son mariage, en 1928 à Varsovie, avec la Rabanit 'Haya Mouchka, il réside dans différentes villes d'Europe dont Paris (il est alors étudiant à la Sorbone).


En 1941, il parvient à rejoindre son beau-père à New York. Le Rabbi est d'abord celui qui a donné une extraordinaire impulsion au mouvement Loubavitch. Dans le monde entier, ses émissaires sont présents pour diffuser l'enseignement de la Hassidout et, plus généralement celui du judaisme.Lui-même, interminablement, reçoit des dizaines de milliers d'hommes et de femmes, jeunes ou vieux, érudits ou ignorants. Cette inlassable activité ne l'empèche pas d'être en même temps l'auteur d'une grande oeuvre qui donne à la 'Hassidout une nouvelle dimension.

HILOULA DU RABBI YOSEF ITSRAK DE LOUBAVITCH 10 CHEVAT


Rabbi Yossef Itsrak, le Rayats
Rabbi Yossef Its'hak Schneersohn naquit le 12 Tamouz 5640 (1880). Lorsqu'il pleura de douleur, pendant sa circoncision, son grand-père, le Rabbi Maharach, lui dit: "Pourquoi pleures-tu? Tu seras un Rabbi et tu commenteras la 'Hassidout en des termes clairs!"

Le Rabbi Rayats accompagna son père à Yalta, où il passa quelques temps, en 5647 (1887). De retour à Loubavitch, il se consacra à l'étude, de 5648 à 5650 (1888 à 1890). Il accumula de très larges connaissances, s'attacha profondément à son père et conçut un immense respect pour ses maîtres. Dès lors, il prit l'habitude de noter tout ce qu'il voyait et entendait. C'est ainsi qu'il rédigea, tout au long de sa vie, un journal dont la valeur est inestimable. Faisant par ailleurs un travail d'historien, il réunit de précieuses informations sur la naissance et le développement du mouvement 'hassidique.

En Mena'hem Av 5751 (1891), alors qu'il était âgé de onze ans, il se porta courageusement au secours de Rabbi David le boucher de Loubavitch, qui était maltraité par l'unique policier de cette ville. Ceci lui valut sa première arrestation. Il passa quelques heures dans une cellule, empli de crainte, avant que son père ne parvienne à le faire libérer.

Sa Bar Mitsva, en 5753 (1893), fut célébrée avec un faste particulier et dura sept jours. De nombreux discours 'hassidiques furent récités à cette occasion.

Il s'engagea dans l'activité communautaire en 5655 (1895), en tant que secrétaire particulier de son père et décrivit lui-même cette période comme celle de "son éducation profonde". A ce titre, il voyagea très souvent à Pétersbourg, usant de son titre de "citoyen d'honneur", hérité du Tséma'h Tsédek. Il participa à la réunion de Rabbanim de Kovno en 5655 (1895) et à celle de Vilna en 5656 (1896), de Moscou et de 'Herkov. En 566l (1901), il effectua différents voyages, à Vilna, Brisk, Lodj et Kœnigsberg, pour préparer la création de l'usine de Doubrovna, désirée par son père. Il partit pour Pétersbourg, en 5662 (1902), pour régler des problèmes communautaires. En 5664 (1904), il organisa la collecte de fonds introduite par son père, pour financer l'envoi de Matsot aux soldats qui se battaient au front, en Extrême Orient, pendant la guerre opposant la Russie au Japon. En 5666 (1906), il se rendit en Allemagne et en Hollande, afin de persuader les banquiers d'user de leur influence pour faire cesser les pogroms. Il participa à la conférence de Vilna de 5668 (1908) et rencontra, en 5669 (1909), les responsables communautaires d'Allemagne. Il organisa la réunion des Rabbanim de Moscou, en 5677 (1917) et de Kharkov en 5678 (1918).

Entre 5662 et 5676 (1902 et 1916), il fut arrêté à quatre reprises, en différentes occasions, à cause de ses activités. En lyar 5662 (1902), il fut arrêté à Loubavitch, à la suite d'une dénonciation d'un directeur d'école, adepte de la Haskala. En r.imouz 5666 (1906), il fut arrêté, encore à Loubavitch, à cause < le manifestations juives contre la police. En Tévet 5670 (1910), il fut arrêté à Pétrograd, à la suite d'une dénonciation émanant d'un Juif. Enfin, en 5676 (1916), il fut arrêté à cause de son action pour faire réformer les Juifs servant dans l'armée russe. Aucun chef d'accusation ne pouvant être retenu contre lui, il fut à chaque fois libéré, après que l'ordre lui ait été donné de cesser toute activité subversive. Mais il poursuivait sa mission, avec une ardeur toujours renouvelée.

Il se fiança, à Balivka, en Tamouz 5656 (1896), avec la Rabbanit Ne'hama Dina, fille de Rabbi Avraham Schneersohn de Kichinov, petite fille de Rabbi Israël Noa'h, le Rabbi de Nyéghin et l'un des fils du Tséma'h Tsédek. La célébration de ses fiançailles dura sept jours. Puis, le mariage eut lieu le 13 Elloul 5657 (1897). C'est pendant l'un des repas de la semaine suivant cette cérémonie que le Rabbi Rachab, son père, fonda la Yechiva Tom'heï Temimim.En 5658 (1898), son père lui confia la direction de cette Yechiva. En 5681 (1921), il en créa une extension dans différentes villes de Russie, puis à Varsovie et dans plusieurs villes de Pologne et enfin à Boukhara, en 5687 (1927).

C'est en 5680 (1920) qu'il prit la tête des 'Hassidim 'Habad, succédant à son père qui, dans son testament, lui laissa des instructions précises sur le comportement qu'il devait d'adopter. Dès 5681 (1921), il mit au point un plan de renforcement du Judaïsme dans toute la Russie, qui connaissait alors un profond changement, avec la naissance de l'ère bolchevique. Les Juifs furent bien évidemment les premières victimes et ceux qui souffrirent le plus. Le Rabbi Rayats, au péril de sa vie, perpétua le Judaïsme et donna à chaque communauté les moyens de continuer à fonctionner. Accusé de "contre-révolution", il était poursuivi, épié, menacé. Par la suite, il établit à Varsovie le centre à partir duquel il put étendre son action sur toute la Russie.

Suite à une dénonciation de la "Yevsektsya", la section juive du parti communiste, il fut contraint par la police secrète, la "Tchéka", de quitter Rostov. Il s'installa alors à Pétersbourg. C'est de là qu'il poursuivit son activité de renforcement de la Torah et des Mitsvot. Il s'assura de la présence, dans chaque endroit, de Rabbanim, de 'Hadarim, de Cho'hatim et de professeurs. Il nomma un comité spécial pour le travail manuel, afin de permettre aux Juifs qui l'avaient adopté de respecter le Chabbat. La lutte qu'il mena contre le régime fut particulièrement âpre. Les victimes, parmi ses 'Hassidim, se comptèrent par milliers. Dès qu'ils étaient arrêtés, d'autres les remplaçaient et assumaient leurs fonctions. Tous tiraient leur force du Maître, le Rabbi de Loubavitch. En Tamouz 5680 (1920), il fut lui-même emprisonné, suite à la dénonciation du chef de la Yevsektsya de Rostov sur le Don. Il fut immédiatement relâché.

En 5684 (1924), il commença à s'occuper de la communauté des 'Hassidim se trouvant à l'époque en Amérique. Ceux-ci étaient de plus en plus nombreux et il décida de les structurer. Il créa à cet effet Agoudat 'Habad, l'association des 'Hassidim 'Habad aux Etats Unis d'Amérique et au Canada.

En 5687 (1927), la Yevsektsya désira organiser une réunion des responsables communautaires afin de contrôler les activités des Juifs. Le Rabbi Rayats, craignant que certains ne puissent résister aux pressions, parvint à la faire annuler. C'est alors que la section juive du parti communiste qui, jusqu'alors avait évité de s'en prendre directement au Rabbi, dont la notoriété était très grande, décida de le faire emprisonner. Le 15 Sivan 5687 (1927), le Rabbi fut arrêté, pour la septième fois de sa vie, accusé de propager le Judaïsme et enfermé dans la prison de Chpolerno, à Leningrad. Pendant son incarcération, il fit preuve d'un immense courage et défendit fièrement l'idéal de la Torah, face à ses bourreaux. Dans un premier temps, il fut condamné à mort. Mais les interventions internationales se succédèrent pour obtenir sa libération. Face aux pressions, sa peine fut commuée d'abord en dix ans de déportation sur l'île de Solobki, puis en trois ans d'exil à Kastroma. Le 4 Tamouz, après avoir pu rencontrer sa famille pendant six heures, il partit effectivement pour Kastroma, mais, le 12 Tamouz, il fut informé de sa libération. Le lendemain, 13 Tamouz, il fut effectivement libéré mais contraint de s'installer à Mala'hovka, près de Moscou. Dès l'année suivante, les 12 et 13 Tamouz furent célébrés avec faste, par tous les 'Hassidim et amis du Rabbi Rayats, qui vivaient tous comme la leur propre cette fête de la libération. Le Ta'hanoun n'est pas récité pendant ces deux jours.

Des démarches furent faites, après sa libération, pour que le Rabbi Rayats soit autorisé à quitter la Russie et, le lendemain de Soukkot 5688 (1827), il partit définitivement de ce pays. Il s'installa à Riga, en Lithuanie, état alors indépendant. Là, il fonda une Yechiva.

En 5688 et 5689 (1928 et 1929), il parvient à envoyer des Matsot en Russie pour la fête de Pessa'h. En 5689 et 5690 (1929 et 1930), il visita la Terre Sainte, puis les Etats Unis. La nouvelle de sa venue provoqua la joie des Juifs d'Erets Israël, qui connaissaient son combat en Russie Soviétique et commencèrent immédiatement les préparatifs pour l'accueillir. Il quitta Riga le 22 Tamouz et, le lendemain, rencontra le Rabbi Chlita et la Rabbanit 'Haya Mouchka, qui habitaient alors à Berlin. Il parvint, en bateau, à Alexandrie, le 29 Tamouz. Là, il prit le train pour Lod, où il arriva le 2 Mena'hem Av. Il visita Yerouchalaïm et le Kotel Hamaaravi, Tsfat, Tibériade, Miron et la grotte de Rabbi Chimeon Ben Yo'haï, 'Hevron et la Yechiva Torat Emet, Tel Aviv, Peta'h Tikva et Bné Brak. Puis, le 16 Mena'hem Av, il reprit le train pour Alexandrie et un bateau le conduisit jusqu'aux Etats Unis, où il resta jusqu'en Tamouz 5690 (1930). Il visita de nombreuses villes, en particulier New York, Boston et Chicago. En 5694 (1934), il visita Glouboka, dans la région de Vilna, à la demande des 'Hassidim qui y habitaient.

En 5694 (1934), le Rabbi s'installa à Varsovie. Aussitôt, il créa des extensions de la Yechiva dans de nombreuses villes de Pologne et fonda Igoud Hatemimim, l'association des élèves de la Yechiva. En 5695 (1935), il commença à publier le périodique "Hatamim", destiné à servir de bulletin de liaison entre les 'Hassidim en général et les élèves de la Yechiva en particulier. En 5696 (1936), il transféra la Yechiva et son domicile de Varsovie à Otvotsk. En 5699 (1939), il créa Agoudat 'Habad, l'union internationale des 'Hassidim 'Habad, afin de structurer le mouvement Loubavitch.

Il se trouvait à Varsovie lorsque la guerre éclata. C'est là qu'il en vécut les premiers moments, puis, le 9 Adar Chéni 5700 (1940), il parvint à New York et s'installa à Brooklyn. Il passa la fête de Pessa'h à Lakewood, dans le New Jersey. C'est à New York qu'il installa la Yechiva Tom'heï Temimim centrale. Dans un premier temps, il se consacra au salut de ses 'Hassidim restés en Europe. Puis, il renforça le Judaïsme américain et lutta contre le dicton, populaire dans ce pays, selon lequel "en Amérique, c'est différent".

En 5701 (1941), il créa le périodique "Hakrya Vehakedoucha", afin de disposer encore une fois d'un organe officiel. Il organisa son action par la création de Ma'hané Israël, une association dont les membres s'engagent à renforcer la Torah et les Mitsvot par leur propre exemple et par la bonne influence qu'ils exercent sur les autres. En 5702 (1942), il fonda une extension de la Yechiva à Montréal, au Canada, à Newark, à Worcester et à Pittsburgh. Il visita Chicago du 7 au 14 Chevat. Il créa le Merkaz Leïnyaneï 'Hinou'h, afin de posséder un réseau d'institutions éducatives et la société d'éditions Loubavitch Kehot. En 5703 (1943), il créa la bibliothèque Loubavitch "Otsar Ha'hassidim" et, en 5704 (1944), l'association Ni'hoa'h, qui collecte et diffuse les mélodies 'Habad. Puis, il créa le journal "Kovets Loubavitch" et l'association "Bikour 'Holim", pour rendre visite aux malades.

Le Rabbi Rayats affirma maintes fois la proximité de la venue du Machia'h. Il demanda même, le 23 Tichri 5702 (1941), que soit écrit un Sefer Torah pour aller à la rencontre du Machia'h. Celui-ci fut effectivement écrit à partir du 2 lyar de la même année, mais il fut achevé par le Rabbi Chlita MH"M, le 10 Tichri 5730 (1970), à l'occasion de la vingtième Hilloula du Rabbi Rayats.

Il fonda en 5705 (1945), le comité d'aide aux réfugiés, destiné à secourir les survivants de la guerre, qui a son siège à Paris. Aux Etats-Unis, il créa l'organisation Chaloh, qui donne accès à l'instruction religieuse aux élèves des écoles publiques. Il fixa un programme d'amélioration de la situation morale des fermiers juifs et de ceux qui habitent, en Amérique, dans les implantations rurales.

En 5708 (1948), il fonda Kfar Safaria 'Habad, près de Tel Aviv, en Terre Sainte, pour les réfugiés de Russie. Puis, en 5709 (1949), il constitua une commission éducative prenant en charge les enfants des immigrants, en Erets Israël. Cette commission exerçait en particulier son activité dans les camps de transit.

En 5710 (1950), quelques semaines avant son décès, il jeta les fondations d'un programme d'éducation des enfants et de renforcement du Judaïsme dans les pays d'Afrique du Nord. Ainsi, furent créés une école de formation des maîtres, une Yechiva élémentaire, une Yechiva supérieure, un Talmud Torah pour les petits garçons et un autre pour les petites filles. Toutes ces institutions portent le nom générique "tentes de Yossef Its'hak-Loubavitch".

Le Rabbi Rayats quitta ce monde le Chabbat Bo, 10 Chevat 5710 (1950), à huit heures sept du matin, à la suite d'une forte crise cardiaque et d'une courte agonie. Il est enterré à New York.

Le Rabbi Rayats eut trois filles. La Rabbanit 'Hanna fut l'épouse de Rabbi Chmaryahou Gour Ary. La Rabbanit 'Haya Mouchka fut l'épouse du Rabbi Chlita, successeur du Rabbi Rayats. La Rabbanit Cheïna fut l'épouse de Rabbi Mena'hem Mendel Horenstein et tous deux furent assassinés par les nazis, puisse D.ieu venger leur sang.

mercredi 24 janvier 2007

Question à un Rabbin.

Cher Rabbin,Pourquoi le judaïsme attache-t-il tant d'importance à des détails insignifiants? Quelle quantité de Matsah il faut manger, quelle cuillère utiliser pour le lait et quelle pour la viande, comment je dois attacher mes lacets, etc…Il me semble qu'à force d'insister sur tant de détails on passe à côté de l'essentiel, qui réside dans les valeurs spirituelles du judaïsme. A moins que ce pointillisme soit ceci que les Juifs appellent de la spiritualité?(Je vous ai d'ailleurs adressé cette question la semaine dernière, mais je n'ai pas reçu de réponse. Aurais je touché les limites de votre perspicacité?)
Rob.
Cher Rob,Je ne pense pas avoir dit que j'ai réponse à tout. Beaucoup de questions sont effectivement au delà de mes capacités.Mais dans votre cas, j'ai reçu la question, et vous avez eu la réponse. Je vous ai effectivement répondu aussitôt. Que vous n'ayez pas reçu ma réponse est en soi une réponse.Je vous ai écrit. Mais dans votre adresse, j'ai omis de mettre un "." avant "com".J'étais persuadé que vous recevriez quand même la réponse, car somme toute il n'y manque qu'un tout petit point. Ce n'est pas comme si j'avais oublié de mettre votre nom, ou mis un nom différent, ou quoi que ce soit de ce genre.Qui serait pointilleux à ce point pour ne pas comprendre que "yahoocom" c'est "yahoo.com". N'est ce pas ridicule de louper un message parce qu'on a oublié un petit point?Et bien non. Ce n'est pas si ridicule. Parce que un "." est un "."Ca représente quelque chose. Ce point signifie bien plus que l'assemblage de pixels que nous en donne l'écran. S'il me semble insignifiant, c'est parce que j'ignore le fonctionnement du web. La seule chose que j'en sais, c'est qu'avec ce point, mon courrier arrive à bonne destination, et sans le point, il se perd dans les méandres des octets en errance dans l'espace électronique.La pratique juive est d'une profondeur infinie. Chaque particularité ou détail est un monde de symboles, et chacun de ses points compte. Quant un commandement est accompli avec tous les détails donnés dans le mode d'emploi qu'est la loi, il en émane une vibration qui est acheminée jusque dans la bonne boite aux lettres du Bon D.ieu.Si vous voulez en savoir plus sur le sens du ".", étudiez l'informatique.Si vous voulez en savoir plus sur le sens du judaïsme, étudiez la Torah.
Cordial Chalom

BABA SALE


4 CHEVAT HILOULA DE RABBI ISRAEL ABOUHASSIRA

Rabbi Israël Abouhassira naquit le jour de Rosh Hachana 5650. Son père était le Tsaddik Rabbi Massoud, Rabbin du village de Rissani, aux environs de Tafilalet.Depuis son jeune âge, Rabbi Israël avait coutume de se lever aux aurores, et après s’être trempé au Mikvé de purification, il se dépêchait d’aller à la synagogue pour l’office du matin, au Nets Hahama (Lever du soleil).Il priait avec une grande ferveur, et une grande concentration. Après la prière, il étudiait avec une extraordinaire persévérance.Le douze Iyar 5668, Rabbi Massoud (son père) quitta ce monde. Lors de son décès, Rabbi Israël était alors âgé de dix-huit ans. Cependant, il était déjà un Gaon, dont la crainte dépassait la sagesse. Les juifs de Tafilalet le supplièrent d’accepter, malgré son jeune âge, le poste de Rabbin, et d’être le dirigeant spirituel de la Yéchiva. Rabbi Israël, très modeste essaya d’esquiver les charges qu’ils voulaient lui imposer. Mais les juifs de Tafilalet savaient qu’il leur serait difficile de trouver un autre saint homme tel que lui. Ils insistèrent tant qu’il accepta de remplir les fonctions à la place de son père.Ainsi, outre le poste de Roch Yéchiva, Rabbi Israël reçut la direction de la Rabbanout. Les juifs de Tafilalet observaient scrupuleusement ses instructions, et ses paroles étaient pour eux, le Saint des Saints, les paroles de l’oracle.En l’an 5681, à l’âge de trente et un ans, Rabbi Israël vint visiter la Terre Sainte. Tous les Guéonim et les rabbins du pays allèrent à sa rencontre avec crainte et respect, et l’accueillirent avec de grands honneurs. Son nom était célébre et connu : Le saint homme, qui accomplissait des miracles et dont les bénédictions étaient toujours exhaussées. Tous les habitants de Jérusalem affluèrent à son domicile afin de recevoir sa bénédiction.Rabbi Israël voyagea à Safed, afin de se recueillir sur les tombes des Tzadikim, et prier pour la précipitation de la délivrance finale. Le coeur tremblant, il s’approcha de la tombe du Saint Ari, et une heure durant, il se prosterna sur celle-ci en pleurant. Puis, après s’être trempé dans les eaux froides de la source du Ari, il demanda à visiter la synagogue où ce dernier avait l’habitude de prier.A sa grande surprise, l’accès lui fut refusé. Le juif gardien de la synagogue, et qui en possédait les clefs lui répondit que cela faisait déjà plusieurs années qu’elle était verrouillée, et que personne n’osait y pénétrer.«Ceux qui ont osé le faire, n’en sont pas sortis vivants.» Ajouta -t-il pour conclure.Rabbi Israël le rassura, et lui demanda de bien vouloir lui remettre quand même les clefs.Tremblants de peur, le gardien lui remit les clefs, tout en essayant de le persuader qu’il valait mieux renoncer à ce projet.Une foule nombreuse se groupa autour de la synagogue du Ari, désirant assister à l’événement. Tendus et craintifs, ils suivaient des yeux la scène. Rabbi Israël prit les clefs et les enfonça dans la serrure de la porte de la synagogue.La porte, qui était restée fermée de nombreuses années, s’ouvrit avec un grincement strident. La crainte des assistants augmenta. Rabbi Israël se tourna vers son serviteur et lui dit : «Attrape mon manteau et suis-moi; tant que tu le saisiras, il ne t’arrivera aucun mal...»Le Tsaddik pénétra à l’intérieur avec une grande émotion, suivit de son serviteur qui n’osait lâcher les pans de son manteau. Rabbi Israël se dirigea vers l’Arche sainte, tira le voile bigarré, et ouvrit les portes de l’Arche. Il sortit le Séfer Torah qui s’y trouvait, le déposa sur la table, et commença à lire. Le coeur du serviteur s’arrêta de battre quelques instants, ne sachant s’il rêvait ou s’il était éveillé. La synagogue se remplit alors d’une grande lumière éclatante et pure. Rabbi Israël se tourna vers son serviteur et lui dit :«Maintenant, tu peux lâcher mon manteau, il ne t’arrivera rien. A partir d’aujourd’hui, tout le monde pourra entrer dans cette synagogue sans aucune crainte.»Tous les juifs qui attendaient dehors furent transportés de joie, lorsqu’il virent le Tsaddik ressortir vivant de la synagogue. Ils avaient été témoins de la grande sainteté de Rabbi Israël. L’un après l’autre, s’approchèrent du Tsaddik pour embrasser les pans de son manteau et recevoir sa bénédiction.Rabbi Israël eut beaucoup de difficultés à quitter la Terre Sainte, pour laquelle il gardait une grande nostalgie. Et malgré son désir ardent d’y rester, il décida de retourner à Tafilalet, au Maroc, pour diriger sa Communauté, restée tel un troupeau sans berger.La Maison de Rabbi Israël était devenue un pôle d’attraction pour les juifs de Tafilalet. Jour et nuit, on venait frapper à sa porte; les pauvres pour demander de l’aide, les malades pour recevoir sa bénédiction pour guérir et celui qui était en conflit avec son prochain, venait se faire juger par le Tsaddik.Une fois, pendant la nuit du Chabbat, Rabbi Israël étudiait des secrets de la Torah, sondant les mystères du monde. Il était tellement absorbé par son étude, qu’il ne remarqua pas que l’une des bougies du Chabbat était tombée sur le tapis qui prenait feu. Un membre de la famille, s’aperçut du début de l’incendie, il courut aussitôt Vers Rabbi Israël pour l’avertir du danger. Toute la maison pouvait prendre feu...Rabbi Israël prit son bâton, et s’approcha du feu qui se propageait. Il fit un signe dans l’air avec le bâton et dit :«Maître du monde ! que le feu s’arrête là !...»Lorsque les flammes atteignirent l’endroit désigné par le Tsaddik, Subitement, le feu s’éteignit tout seul.En l’an 5724, Rabbi Israël décida de réaliser son projet le plus cher : s’installer en Terre Sainte. La plupart des juifs du Maroc avaient alors quitté la pauvre Gola, et étaient montés en Terre d’Israël. Ce grand capitaine, ce berger fidèle, ne fut pas le premier à partir. Il n’accepta de quitter le Maroc que lorsque la majorité des juifs furent déjà installés en Israël pour chérir son sol.La nouvelle de l’arrivée de Rabbénou en Terre Sainte, se répandit rapidement, et des centaines de gens vinrent l’accueillir au port et parmi eux, des grands Rabbins et des personnalités importantes.Rabbénou apporta avec lui, du Maroc, tous les livres et manuscrits, en sa possession; il n’était prêt à renoncer à aucun d’entre eux. Pendant trois jours, ses proches travaillèrent à emballer ses livres, qui remplirent plus de trente grandes caisses, et furent transportés difficilement dans un camion jusqu’au port. Cette immense bibliothèque comportait toutes sortes de livres : commentaires simples et secrets, de livres anciens et nouveaux. Il y avait aussi des livres de grandes valeurs, et des manuscrits de grands Rabbins et de Rabbins de la famille. Les manuscrits de Rabbi Israël, à eux seuls, comportaient plus de mille pages de commentaires sur la Thora.Rabbi Israël, un génie dans la Thora dévoilée et secrète, était d’une grande modestie. Malgré sa grande érudition, il ne se considérait jamais comme assez méritant de tous les honneurs qu’on lui faisait. Il parlait des grands Maîtres de la génération, avec une entière soumission, tel un nain devant des géants. Chaque fois qu’un Talmid-Hakham venait lui rendre visite, il se levait en son honneur, et avait l’habitude de s’excuser : «Pardonne-moi, si je t’ai pas reçu avec tout le respect que je te dois».Un jour, son gendre le trouva assis par terre en train de se lamenter : «les gens pensent que j’ai quelque chose, ou une qualité spéciale, mais je me connais bien, je n’ai rien de tout cela. Je crains, que l’on me donne dans ce monde-ci tout mon salaire du monde futur, c’est pour cela que je me lamente».Toute la vie de Rabbénou fut imprégnée de cette terrible douleur et de cette souffrance profonde qui suivirent la destruction du Saint Temple, et sur l’exil de la Chékhina. Toujours, il ramenait, en tête de chapitre : «Et la Chékhina, que dit-elle, ils m’ont déshonorée...».Au coeur de la nuit, lorsque toute la création était enveloppée d’un silence profond, Rabbénou, assis sur le plancher, se lamentait du plus profond de son être, sur l’exil de la Chékhina, sur le peuple juif bafoué et opprimé.Le dimanche vingt Téveth 5744, Rabbénou tomba malade de sa dernière maladie. Il agonisa durant deux semaines. Toutes les maison d’Israël imploraient, Celui qui réside dans les cieux pour sa guérison complète. Mais les portes de Cieux restèrent fermées, et le dimanche quatre Chevat 5744, Rabbénou fut rappelé devant le Tribunal Céleste....La terrible nouvelle de la disparition du Tsaddik se répandit très vite. Toutes les communautés d’Israël furent affligés et en deuil. Des milliers de juifs pleurèrent amèrement la perte de ce grand pilier, qui n’était plus...A partir de jour, il ne sera plus possible d’accéder au Saint, a cet extraordinaire Tsaddik dont la majesté et la splendeur ont rayonné sur le monde entier.

samedi 13 janvier 2007

24 TEVET


HILOULA DU ADMOUR HAZAKEN

mardi 9 janvier 2007

Centre de Vérification de Téfilines et de Mezouzot


Il ne faut acheter une Mézouza que d'une personne de toute confiance.Car il faut être sûr que le parchemin qu’elle contient a été exactement manuscrit par un Sofer (scribe) qualifié ou qu'elle lui a été commandée directement.Malheureusement des Mezouzot mal écrites ou même IMPRIMEES (!) ont inondé le marché, en particulier dans notre pays. De telles Mezouzot NE SONT PAS cachères et ne doivent pas être utilisées !Pour remédier à cette situation, le Club de Tsivot Hachem a créé, depuis plusieurs années, un centre de vérification. Un Sofer qualifié est à votre disposition.Si vous désirez plus de renseignements ou si vous avez besoin d'aide pour vous procurer une Mézouza, n'hésitez pas à nous téléphoner au 06.61.99.59.74 ou à nous écrire : loubabrice@yahoo.fr

20 Tevet

le 20 Tevet Hiloula du
Rambam
et de
Rabbi Yahkov Habohsera







Etude quotidienne du Sefer Hamitsvot:

Mitsva négative N° 74 :Il est interdit à tout profane de faire le service au Temple. Par profane, j'entends quiconque n'appartient pas à la descendance d'Aaron. Cette prohibition est formulée dans la Torah en ces termes: "...et un profane ne s'approchera pas de vous". Elle précise en outre expressément que celui qui viole ce commandement négatif est passible de mort "par la Main du Ciel", ainsi qu'il est dit: "... et le profane qui y participerait serait frappé de mort".
Mitsva positive N° 61 :Il s'agit du commandement nous ayant été enjoint de n'apporter [à l'Eternel] que des offrandes parfaites en leur genre, exemptes de tous les défauts qui sont mentionnés comme tels dans la Torah et dans la Tradition ainsi que l'Eternel l'a dit: "...pour être agréée, elle doit être irréprochable" constitue un commandement positif.
Mitsva négative N° 91 :C'est l'interdiction qui nous a été faite de consacrer un animal présentant un défaut [pour être offert] sur l'Autel, comme il est dit: "Tout animal qui aurait un défaut, ne l'offrez point". Le Sifra précise: "Tout animal qui aurait un défaut, ne l'offrez point. Cette phrase se réfère à la consécration.
Mitsva négative N° 92 :C'est l'interdiction qui nous a été faite d'égorger en vue du sacrifice des bêtes présentant un défaut, ainsi qu'il est dit au sujet des bêtes présentant un défaut: "Vous ne les offrirez point à l'Eternel". Le Sifra précise: "Vous ne les offrirez point à l'Eternel se rapporte au fait de les égorger".Mitsva négative N° 93 :Il nous est interdit d'asperger sur l'autel avec le sang de bêtes présentant un défaut. C'est tiré d'un autre verset relatif aux bêtes présentant un défaut: "Ne l'offrez point à l'Eternel", ce que la Tradition interprète comme une interdiction d'asperger sur l'autel le sang de bêtes présentant un défaut.

Hayom Yom du 20 Tevet

L'Admour Haemtsahi répondit à quelqu'un, lors d'une entrevue: “lorsque l'on évoque, avec une autre personne, ce qui concerne le service de D.ieu, lorsque l'on étudie ensemble, alors deux âmes divines se liguent contre une seule âme animale”.