jeudi 30 octobre 2008


Trop Long
Rabbi Israël de Rouzin rentra un jour de Roch-Hachanna dans sa synagogue et il s’adressa à ses élèves en ces termes :
« Permettez-moi de vous raconter une petite histoire ! Une fois, un paysan se rendit pour la fête de Roch-Hachanna en ville. Cet homme – comme beaucoup de paysans à son époque – était analphabète ; il ne savait ni prier, ni étudier. A la Shul, il passait son temps à observer les fidèles en attendant que l’office se finisse. »
« Quel ne fut pas son étonnement lorsqu’il s’aperçut qu’au moment de la Amida, la synagogue se drapa de gravité et que pratiquement tous les fidèles se mirent à pleurer. »
« Pourquoi toute cette peine ? Pourquoi tant de pleurs ? » se demanda le paysan. « Je ne comprends pas, il n’y a pourtant pas eu de dispute ! ? Il y avait une bonne ambiance ! »
« Après réflexion, le paysan conclut que l’office se prolongeant, les fidèles doivent avoir faim. Et puisque le paysan avait lui aussi faim, il se joignit à l’assemblée et il se mit aussi à pleurer. »
« Après la Amida, les personnes cessèrent de pleurer. Le paysan mit alors en doute sa théorie, jusqu'au moment où une idée lumineuse jaillit de son esprit : Bien-sûr, ils ne pleurent plus, car ils se consolent du fait qu’ils ont laissé le Tcholent sur le feu avant de partir. Or, il est recommandé de laisser mijoter ce plat pendant de longues heures afin d’attendrir la viande. La longueur de la prière ne fera qu’améliorer le goût ! »
« On fit la lecture du Sefer Torah puis la communauté se concentra sur les préparatifs pour le Choffar. L’atmosphère se glaça encore une fois et tous se mirent à pleurer. Notre paysan ne comprenait plus rien, mais après une rude réflexion, il s’exclama : ‘C’est peut-être vrai qu’il est préférable que le plat mijote, mais l’assemblée n’en peux plus ! Elle n’a plus la force d’attendre !’ Le pauvre homme se remit alors à pleurer. »
Rabbi Israël conclut son récit et ajouta : « Mes amis, ce récit est en fait une parabole sur le Galouth – l’exil.
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