jeudi 19 février 2009





Plus Vite, Plus Vif
Un Hassid qui vivait près de Loubavitch avait marié sa fille à un jeune Talmid ‘Ha’ham, un étudiant très prometteur en matière de connaissance de la Torah. Le beau-père était si fier qu’il s’engagea à subvenir aux besoins du jeune couple afin que le jeune homme puisse se consacrer à ses études sans aucun souci.
Mais peu de temps après, le jeune prodige se retrouva en mauvaise compagnie et il se mit, très vite à négliger ses études, puis il commença à se détourner des sentiers de la Torah. C’est après des efforts considérables que le beau-père angoissé réussit à persuader son gendre de rencontrer le Tséma’h-Tsédek, Rabbi Ménachem Mendel de Loubavitch.
« Dis-moi, » dit le Rabbi au jeune génie qui avait maintenant la passion des courses de chevaux, « qu’est-ce qui fait la supériorité d’un cheval rapide ? Il est capable de traverser une vingtaine de kilomètres pendant qu’un cheval moyen en parcourt simplement quatre ; mais lorsqu’il s’engage dans une mauvaise direction, il s’éloigne de sa destination initiale cinq fois plus vite ! »
« C’est exact ! » reconnut le jeune homme. « Dans ce cas la rapidité du cheval est à son désavantage. »
Puis le Rabbi poursuivit sa démonstration. Ce sont ces derniers mots qui touchèrent le jeune homme dans le fond du cœur : « Souviens-toi, cependant, qu’aussitôt que le cheval réalisera qu’il s’est égaré, il pourra rejoindre le droit chemin beaucoup plus rapidement qu’un cheval moyen. »

rabanit haya mouchka




La Rabbanit 'Haya Mouchka épouse du Rabbi, a quitté ce monde le 22 Chevat 5748 (1988).
Elle était la seconde fille du Rabbi Rayats. Elle se distinguait par sa profonde connaissance de la Torah, sa grande intelligence et son comportement majestueux. Son sens raffiné de l'humour, son attitude positive envers chaque détail la rendaient agréable à tous. Elle assumait sa mission avec une profonde humilité.

Le Rabbi remarqua que le Rabbi Rayats avait quitté ce monde en Chevat, de même que sa grand-mère, la Rabbanit Rivka, sa mère; la Rabbanit Shterna Sarah et sa fille, la Rabbanit'Haya Mouchka.

Un autre lien existe aussi entre les trois Rabbanyot.

Lorsque la Rabbanit Rivka quitta ce monde, elle demanda un verre d'eau et aussitôt rendit l'âme. Il en fut de même pour la Rabbanit Shterna Sarah qui, juste avant de mourir, demanda également un verre d'eau. Et la Rabbanit 'Haya Mouchka fit la même demande, peu avant de quitter ce monde.

A l'occasion de l'un de ses anniversaires, les femmes 'Habad envoyèrent un bouquet de fleurs à la Rabbanit. Elles lui adressèrent également une liste de femmes qui avaient besoin d'une bénédiction. Le secrétaire reçut le bouquet et transmit la lettre au Rabbi. Celui-ci, observant l'enveloppe, y vit inscrit le nom de son épouse. Il demanda donc que cette lettre soit transmise à la Rabbanit, mais le secrétaire expliqua qu'il s'agissait, en fait d'une liste de personnes sollicitant une bénédiction. Le Rabbi dit alors: "Elle peut également bénir."

Lors du procès qui établit la propriété des livres de la bibliothèque Loubavitch (il s'agissait de savoir si ces livres appartenaient à l'héritage de la famille du Rabbi précédent ou étaient la propriété collective des hassidim) la Rabbanit vint porter témoignage. L'avocat de la partie adverse lui demanda:
"Qu'en pensez-vous? A qui appartenaient ces livres? A votre père ou aux 'Hassidim?"
La Rabbanit répondit:
"Mon père et les livres appartiennent aux 'Hassidim."

Ces mots exercèrent une profonde impression sur le juge et ils furent déterminants dans la victoire finale. Le Rabbi rapporta ce récit, à l'issue du Chabbat Parachat Terouma 57481988, après les sept jours du deuil.

La Rabbanit quitta ce monde, le mercredi de la Parachat Michpatim, après une courte maladie. Son enterrement eut lieu quelques heures après son décès, en présence de quinze mille personnes. Elle repose près de sa grand-mère, la Rabbanit Shterna Sarah et face à son père, le Rabbi Rayats.